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Edito

Excellentes vacances à tous!

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Avant la pause estivale, nous vous proposons dans le focus un point sur les MVNO pour vous permettre d’y voir plus clair sur ces offres mobiles au ciblage marketing précis. 
Pour ceux qui ont déjà la tête ailleurs, vous pouvez retrouver dans les autres rubriques de quoi vous évader virtuellement autour d’une phrase à méditer, d’un chiffre qui a retenu notre attention ou encore d’un coup de cœur dans la rubrique « On a aimé ». 

Bonne lecture !

William Porret, directeur associé

ENOR’Actu

ENORA Consulting recrute

ENORA Consulting continue de se développer et recrute des consultants confirmés en gestion de projet.

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Nous recherchons des consultants bénéficiant d’une première expérience significative acquise en cabinet de conseil ou au sein d’une SSII. Leurs missions : le diagnostic, l’organisation et l’accompagnement de projets auprès d’une clientèle diversifiée dans le cadre de nos offres Management de la performance, Marketing, Achats et Management du SI. 

Au sein de notre équipe dynamique et polyvalente, vous participerez au développement du cabinet par votre rigueur, votre créativité, votre capacité à convaincre et votre force de proposition.

Cette offre vous parle ou vous connaissez quelqu’un susceptible d’être intéressé ? Les candidatures sont à adresser à William Porret – wpo@enoraconsulting.com

Focus

Les MVNO

  Le monde change… Par ce slogan largement véhiculé dans une campagne télévisée d’envergure, La Poste Mobile donne le ton… mais si le monde de la téléphonie mobile change pour le consommateur, c’est aussi et avant tout qu’il a changé pour les opérateurs.

Historiquement oligopolistique, le marché des opérateurs mobiles s’est étoffé et compte aujourd’hui une multitude d’acteurs, plus ou moins gros… Pour mieux se consolider ?

Depuis 2005 en effet, un nouveau type d’opérateurs mobiles a commencé à émerger : les MVNO. Derrière cet acronyme se cachent des « opérateurs sans réseau » (Mobile Virtual Network Operator). Leur activité n’avait à l’origine que peu à voir avec le métier d’opérateur au sens technique du terme, mais résidait essentiellement dans une activité marketing et commerciale. Pour ce faire, ils achetaient du trafic aux opérateurs de réseau et le revendaient sous leur marque et à tarif libre à leurs clients. Traditionnellement positionnés sur des marchés low cost, de niche ou communautaire, ils peinaient jusqu’à présent à se faire une place auprès des Orange, SFR et Bouygues. Aujourd’hui, leur métier évolue vers plus de maîtrise technique de leurs offres, qui accroît leur différenciation, condition essentielle à leur développement.

Qui sont les MVNO ?

Plusieurs types d’acteurs se sont lancés sur ce marché, 4 catégories majeures se détachent :

  • Ceux qui bénéficient d’une marque forte : NRJ Mobile, Virgin
  • Ceux qui exploitent un réseau de distribution établi : Auchan, Leclerc, Carrefour
  • Ceux qui misent sur le prix (générique ou ciblé comme les « communautaires ») : Lebara, Prixtel, Zéro forfait
  • Ceux qui disposent d’un parc établi en téléphonie fixe, accès internet et offrent ainsi une offre convergente : Numéricable

 

2011, l’année des MVNO ?

Les premiers mois 2011 augurent d’une année de réelle croissance pour ces acteurs. Leur part de marché a en effet grimpé de près d’un point au premier trimestre 2011, selon l’ARCEP (Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes), ils représentaient fin mars 8,4 % du marché français de la téléphonie mobile. Après deux trimestres déjà en croissance soutenue c’est un signe plutôt encourageant. Il semble en premier lieu que les MVNO aient profité des hésitations de SFR et Orange quant à la hausse de TVA, car le passage de 5,5 à 19,6% de la TVA sur les services télécoms autorisait en effet les abonnés à résilier sans pénalité. Les quelques semaines d’application ont profité aux MVNO avant que SFR et Orange ne fassent machine arrière.

Après avoir longtemps stagné autour des 5 à 7% alors que dans d’autres pays européens, la part de marché des MVNO dépasse allègrement les 10%, on peut penser qu’une étape est franchie.Source : ARCEP Observatoire trimestriel des marchés des communications électroniques (services mobiles) en France – 1er trimestre 2011

Un contexte concurrentiel

Si la dérèglementation a permis leur naissance, l’attribution d’une 4ème licence d’opérateur mobile accompagne leur envol  en ouvrant la voie à une concurrence accrue. Sur un marché mature où le taux de pénétration atteint 100,9%(1), l’arrivée d’un 4ème opérateur (Free dont le lancement est prévu début 2012) se fera forcément au détriment du parc client des 3 opérateurs en place.

Un contexte qui profite assez largement aux MVNO. Indésirables au commencement – on se souvient notamment de Martin Bouygues qui les qualifiait en 2008 de « romanichels campant devant son château » ou encore de « coucous qui font leurs nids chez les autres », ils sont aujourd’hui un vrai relais de croissance pour les opérateurs.
Car quand bien même une partie de leurs clients rejoint ces nouveaux opérateurs, récupérer le trafic généré leur permet de rentabiliser leurs réseaux.

Un contexte règlementaire

Parallèlement à cela, les MVNO regroupés au sein d’une association « Alternative Mobile » et les associations de consommateurs sont particulièrement actifs auprès de l’ARCEP et maintiennent une pression constante pour que soit garanti un marché équitable pour tous. Au nombre des combats menés, on compte par exemple la baisse du prix des SMS. En pratiquant des tarifs de rupture sur cet usage dès leur lancement, les MVNO ont amené l’ARCEP à se pencher sur les tarifs pratiqués par les opérateurs et à leur imposer une révision tarifaire, soutenue en cela par la Commission Européenne.

Le contexte règlementaire a progressivement imposé aux opérateurs ce nouveau modèle de collaboration, en les obligeant à plus de transparence, plus d’équité et plus d’ouverture. Le respect de conditions tarifaires permettant de laisser un espace économique réel aux MVNO est également au centre des préoccupations de l’ARCEP.

Un contexte technique

Au-delà des préoccupations tarifaires, il est clair que la maîtrise totale du contenu technique des offres par les opérateurs de réseau limitait la marge de manœuvre des MVNO. Contraints de donner de plus en plus d’autonomie à ceux-ci, les opérateurs cèdent progressivement du terrain sur ce qui était jusqu’à présent leur chasse gardée. Là où le MVNO n’accédait qu’à de la revente sur la base de ce que son fournisseur était prêt ou apte à lui concéder, il prend peu à peu la main sur la maîtrise technique de son offre.

Par exemple, le MVNO peut à présent gérer lui-même le  routage de ses appels à l’international, ou encore disposer de son propre IN (Intelligent Network), un équipement réseau qui lui permet d’exercer un contrôle temps réel sur les usages, et  lui offre ainsi une réelle indépendance dans la construction d’offres de type prépayées ou forfaits bloqués…

Petit à petit le MVNO a gagné du terrain, en rapport avec sa capacité à maîtriser ce nouveau métier. En rapport aussi avec sa capacité d’investissement. Car il ne faut pas se leurrer, les investissements sont lourds. En termes financiers certes mais aussi de formation, de recrutement. Car il s’agit ni plus ni moins d’acquérir une compétence opérateur.

Le stade « ultime » ayant été atteint en mai dernier avec l’accord « Full MVNO » signé entre Virgin (à date raccordé au réseau d’Orange) et SFR. Virgin Mobile, 1er MVNO de France avec près de 2 millions de clients a fait le choix de l’autonomie, gage de différenciation, au prix de plusieurs dizaines de millions d’euros d’investissement. Virgin sera donc propriétaire de son propre cœur de réseau, les équipements techniques étant les siens, et utilisera la couverture réseau de SFR. Un autre acteur positionné « full MVNO » d’origine anglaise arrive également sur le marché. Il s’agit de Lycamobile qui va s’appuyer sur le réseau de Bouygues. La téléphonie mobile entre donc ainsi dans l’ère du « dégroupage».

« Grâce à cette autonomie nouvelle, nous serons capables d’offrir des services innovants. Nous pourrons par exemple bâtir une offre familiale où les parents ont un forfait qui permet de recharger les formules prépayées des enfants. Nous allons imaginer de nouvelles formes de segmentation des offres d’Internet mobile, pas seulement au volume consommé. On pourra aussi proposer des recharges payantes lorsque le forfait plafonné à 200 mégaoctets de données arrive au bout » indique Geoffroy Roux de Bézieux, Président d’Omea Telecom (propriétaire de Virgin mais aussi Breizh Mobile, Télé2 Mobile, Casino).

 

Illustration des modèles MVNO et de leur autonomie croissante.


En conclusion…

Si La Poste Mobile et ses offres restreintes en nombre, simples et économiques fait évidemment bouger le marché mobile avant même le lancement de Free, la vraie nouveauté reste ce nouveau modèle de MVNO inauguré par la signature de l’accord de Full MVNO entre Virgin et SFR. Car elle ouvre la voie à de nouvelles offres, de nouveaux usages, moins soumis au contrôle des acteurs historiques.

Mais alors vers quoi tend tout cela ? Inévitablement, le premier accord français de dégroupage mobile n’est pas sans rappeler la téléphonie fixe des années 2000… Il y a fort à parier que les opérateurs observent avec attention ces acteurs innovants qui disposent d’une souplesse et d’une réactivité souvent plus grandes que les leurs, et opèrent à terme une consolidation. Le monde change…

(1) Source ARCEP 2011

A lire

Le guide de l’info mobile

Le téléphone mobile est devenu le premier média du monde et apparaît de plus en plus comme un terminal universel. Le seuil des 5 milliards d’abonnés mobile a été franchi et, grâce aux smartphones, 2 milliards sont devenus des « mobinautes ». L’écran du téléphone portable intéresse désormais journaux, télévisions, radios et tous les éditeurs d’informations et de contenus en ligne. Grâce à l’analyse de nombreux cas de m-news, Charles de Laubier montre que le mobile est désormais un outil de reportage qui apporte une troisième dimension à la presse numérique : celle des « breaking news » et des « mobile journalists », pour une information d’actualité où desk et terrain se confondent et où l’info est à la fois texte, image, son et vidéo.

Comment mieux utiliser kiosques d’applications et sites web ? Comment gagner de l’argent avec le mobile ? Comment faciliter l’accès à de la publicité et au commerce électronique ? S’appuyant sur de très nombreux exemples, études et témoignages, Le guide de l’info mobile montre la cohabitation du gratuit et du payant, expose les enjeux et analyse les modèles économiques de ce nouveau média. Ce livre s’adresse à tous les éditeurs d’information et de contenu, aux publicitaires et annonceurs, mais aussi à tous les journalistes dont l’exercice du métier est en train de changer – quand l’info se géolocalise et que les citoyens peuvent y participer.

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Infos pratiques…

Edition : CFPJ

Auteur : Charles De Laubier

158 pages

ISBN : 978-2-35307-040-4

Prix : 28 €

La bataille des télécoms

En 1967, la Direction Générale des Télécommunications avait moins de 4 millions d’abonnés, tous en France.

Aujourd’hui France Telecom Orange sert 200 millions de clients dans le monde. Comment est-on passé d ‘un département d ‘État à une entreprise comptant parmi les grands opérateurs mondiaux ? Cette transformation aura pris des décennies, mais l’impulsion en a été donnée par le plan du « téléphone pour tous » conduit dans les années 1970, dont Gérard Théry, ancien directeur général des Télécommunications, a été l’initiateur et le principal acteur.

Il décrit ainsi la prise de décision de doter tous les Français du téléphone : « Par le politique. C’est un acte délibéré de politique industrielle, comme la fusée Ariane, le nucléaire, le TGV ». Deux autres décisions majeures seront la numérisation complète des réseaux et le lancement du Minitel, faisant entrer la France dans la « société numérique ». Basé sur des entretiens avec les grands acteurs de l’époque et sur l’analyse critique des sources historiques, ce livre nous fait entrer dans les coulisses de la mutation des télécommunications des années 1970.

Il nous rapporte également celle de la France entreprenante et du rayonnement de ses grandes entreprises. Le récit est passionnant et instructif car l’étude de cette épopée économique et industrielle montre les capacités insoupçonnées de changement d’un pays pour relever les défis de l’innovation et de la compétition mondiale.

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Infos pratiques…

Edition : Economica

Auteurs : Marie Carpenter

600 pages

ISBN : 978-2-7178-6005-4

Prix : 35 €


A méditer

 » L’innovation est une alliance entre recherche, marketing, instinct, imagination, produit et courage industriel. « 

Franck Riboud, PDG de Danone (1955-)

Le chiffre
8,4% : la part de marché des MVNO dans le marché du mobile approche des 10%. 

Encore à 5% en mars 2008, les MVNO se hissent à 8,4%dans la dernière étude Arcep (mars 2011).

On a aimé

Le Louvre ripaille

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Qu’il est bon de retrouver l’ancienne équipe du Rouge Vif aux commandes du Louvre Ripaille !

Quand un bistrot marche, on ne change rien : Patrick Rousseau vous accueille toujours dans la bonne humeur, Cyril en cuisine propose ses plats fétiches qui ont fait son succès, et Thierry vous propose d’excellents vins pour agrémenter le tout. Si vous êtes sages, il vous fera goûter un de ses cocktails à la composition secrète mais aux saveurs exquises !

Sa terrasse dans une rue calme est si agréable qu’il faut y être avant 19h pour pouvoir y trouver place.

Courrez-y, vous ne le regretterez pas !

Le Louvre ripaille

1 rue Perrault

75001 Paris

01 42 97 49 91

Ouvert du lundi au samedi : de 12h à 15h et de 18h à 2h

Métro Louvre Rivoli