Le vert est une couleur à la mode dans l’univers des consultants. Né avec la législation sur les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), ce métier connaît aujourd’hui de nombreux développements liés aux enjeux du développement durable. 
 » Consultant vert, cela recoupe beaucoup de choses ! , démarre William Porret, consultant green IT pour Enora Consulting. Cela touche à la fois l’environnement, le droit, le développement durable, la communication…  » Conséquence, plus les années passent et plus les consultants ont tendance à se spécialiser. Certains travaillant davantage sur les énergies renouvelables quand d’autres se consacrent à la RSE (responsabilité sociale des entreprises). 

Le petit nouveau : le consultant green IT 

Depuis deux à trois ans, une nouvelle spécialité a vu le jour, celle de consultant green IT. L’objectif de ce professionnel : appliquer les concepts d’environnement et de développement durable à la direction des systèmes d’information des entreprises.  » Nous pouvons travailler sur les gains d’énergie, l’optimisation des postes de travail. Cela peut aussi concerner les achats, la dématérialisation de documents tout comme le télétravail et la vidéoconférence « , illustre William Porret. 

Une grande variété de missions 

Qu’il se spécialise davantage sur le green IT ou sur le développement durable, les journées d’un consultant vert sont rarement identiques.  » Tout dépend du client. Certains nous veulent dans leurs locaux 100 % du temps, pour d’autres, nous nous déplaçons occasionnellement, c’est vraiment très variable.  » Pour chaque mission en revanche, le canevas demeure le même : diagnostic, propositions de pistes d’amélioration et mise en œuvre des actions.  » En fonction du projet, nous sommes en contact avec les directions des services informatiques, les RH et les services généraux « , poursuit-il. 
Excellent communicant, bien organisé, sachant faire preuve de sagacité, le consultant vert se doit d’être constamment à l’affût. Internet, presse écrite, salons, conférences… William Porret consacre de 2 à 4 heures par semaine à la veille.  » Mais être  » vert  » est avant tout un état d’esprit qui ne prend pas fin une fois le travail terminé.  » Un état d’esprit dont les entreprises s’annoncent plus que friandes dans les années à venir. 

Salaire 

Grand cabinet ou petite structure, en fonction de la taille de l’entreprise pour laquelle il travaille un jeune consultant vert touche entre 32 000 et 42 000 € annuels. Avec 3 années d’expérience, sa rémunération oscille entre 36 000 € et 50 000 €. À partir de 5 ans d’activité, il peut prétendre à un salaire annuel compris entre 40 000 € et 55 000 €. 

Formation 

Le bac +4/5 est de rigueur pour devenir consultant vert. Les cabinets recrutent majoritairement des ingénieurs, mais ils sont aussi ouverts aux diplômés d’école de commerce et aux titulaires d’un doctorat ou d’un troisième cycle. 

Évolution professionnelle 

Avec les années, un consultant vert peut prendre des fonctions de manager. Il peut alors exercer en tant que directeur de la stratégie et du développement durable ou encore directeur de la communication et du développement durable.